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MARS 2012
PYRENEES ATLANTIQUES
VALLEE D'ASPE
Le Pic noir (Dryocopus martius)
Repérages
Voilà plusieurs mois que j’ ai pour projet d’ étudier et de photographier le Pic noir. Je l’ ai souvent entendu et entraperçu mais jamais vraiment observé.
Lors d’ une balade dans la vallée d’Aspe, nous étions tombés, mon épouse et moi, sur une vieille forêt mixte (résineux et hêtre) avec des traces d’ occupation par des pics. De nombreuses chandelles (parties de troncs étêtés), perforées de toutes parts, démontraient l’ activité de ces marteaux-piqueurs.
Plusieurs sorties de repérages ont été nécessaires pour trouver un site idéal qui offrait en même temps une observation aisée et un potentiel photographique intéressant. Une première séance d’ affût (06h30) sur la zone choisie n’ avait pas donné de résultat, juste une écoute lointaine du chant d’un Pic noir. Au retour, j’ avais eu la chance de pouvoir observer pendant quelques minutes une femelle de Pic à dos blanc ( Dendrocopos leucotos ), espèce assez rare, mais, que je savais présente dans le secteur.
Extrait d' une chanson célèbre mais qui colle si bien à ces images !
...
J'fais des trous, des p'tits trous, encore des p'tits trous
Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous
Des trous de seconde classe, des trous de premiere classe.
...
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Vendredi 09 mars 2012
Donc, ce vendredi, une météo superbe m’ incite à rejoindre la forêt d’ altitude et de faire un affût. La chandelle sélectionnée étant à l’ombre jusqu’ à 13h00, c’est tranquillement, en fin de matinée, que je rejoins le site après ½ heure de montée depuis le parking où j’ ai laissé mon véhicule. L ‘air est vif (2°) et les rafales de vent donnent un ressenti plus que frais ! Bien à l’ abri au cœur de la forêt, dans mon affût rapidement installé, je commence mon attente vers 12h30.
L’ installation et la vue depuis et autour de mon affût :
Brusquement, à 14h00, le cri si particulier du Pic noir se fait entendre. 1fois, puis 2, 3 fois et en se rapprochant de ma cachette. Soudain, je l’ aperçois posé sur un tronc à gauche de mon affût. Il est un peu haut mais je me contorsionne pour immortaliser la scène.
Il pousse une ou deux fois un « Klieuuuu » plaintif et bisyllabique.
Ensuite, il vient se poser sur la chandelle que j’ avais choisie et je peux lui tirer tranquillement le portrait. Hélas, il ne va rester que quelques secondes et je l’ entendrai tambouriner pendant plusieurs minutes sur un autre arbre, mais loin de ma position.
16h30, j’ ai de plus en plus froid et comme plus rien ne bouge, je décide de plier et d’ aller voir un autre poste repéré ultérieurement. J’ y suis ¼ d’heure plus tard et je vois avec satisfaction qu’ il est encore au soleil en cette fin d’ après-midi. Je pense que ma prochaine sortie se fera sur cette deuxième place.
Voici donc mes premières photos de cet oiseau, un mâle en l’occurrence à la vue de sa calotte crânienne entièrement rouge. Les photos ne sont pas terribles mais je compte essayer de faire mieux, bien que techniquement, c’ est un vrai défit que de photographier cet oiseau dans de bonnes conditions.
Mais je suis têtu … A suivre
Si vous voulez tout savoir sur notre ami le Pic noir, je vous conseille la lecture des numéros 82 et 83 de "La Hulotte" qui lui sont consacrés. Après ça, ce bel oiseau n' aura plus de secrets pour vous ! Bonne lecture.